Je ne suis pas un politicien. 
La seule élection que j’ai remportée sans même avoir été candidat, il y a bien longtemps et à mon détriment, est celle de président des délégués de classe de mon lycée, c’est dire…

Je ne suis pas un politologue.
Même si cette qualification relève autant de l’autoproclamation que d’une compétence précise, autant l’avouer tout de suite, je n’ai pas la capacité d’analyse de l’action publique requise pour prétendre faire la leçon à quelque dirigeant que ce soit.

Je ne suis pas non plus un philosophe.
J’avoue sans détour une culture insuffisante dans cette discipline et lire Camus plutôt que Spinoza, Kant ou Hegel. Je n’adhère à aucun système de pensée dans sa globalité et n’ai pas l’immodestie  de vouloir en inventer un.

Je suis seulement un citoyen parmi les millions de femmes et d’hommes qui essaient de comprendre le monde qui les entoure et qui cherchent des raisons de ne pas croire qu’il court à sa perte.
Les temps sont obscurs, mais je m’accroche à l’idée qu’il faut refuser le défaitisme ou le renoncement. En effet, même si l’espoir en un avenir acceptable devait s’avérer pure utopie dans une ou deux décennies, nos comportements actuels, nos modes de vie, nos choix politiques doivent résolument s’inscrire dans une démarche  constructive, à défaut d’être toujours optimiste.

Je suis enfin très banalement un homo sapiens  qui constate avec plus ou moins de bonheur les mutations en cours dans cette époque un peu folle, qui observe les colères, les joies et les peurs qui s’expriment, qui s’étonne aussi de certains enthousiasmes… 

Nous sommes bien d’accord, afficher des avis sur la marche du monde, sur l’évolution de la société, sur les décisions de nos gouvernants, mais aussi sur tout centre d’intérêt populaire de nature artistique, sportive ou autre, c’est faire sans doute plus de politique que de sociologie ou de philosophie.
Ce site est donc, très modestement, engagé. Non pas pour un parti, pour une personne ou dans la défense d’une idéologie. Il s’agit ici de réflexions à hauteur d’être humain, ou “à hauteur d’homme” pour reprendre cette expression en vogue qui ne signifie rien d’autre que penser avec des moyens intellectuels et culturels dont tout le monde dispose, vous, toi, moi.

J’ai de très bonnes raisons de témoigner d’un indéfectible respect pour les parcours brillants dans les grandes écoles, mais le contenu de ce blog ne s’adresse pas à vous si vous estimez qu’il faut être surdiplômé pour réfléchir.

Il ne vous concerne pas non plus si votre penchant pour les solutions extrêmes est définitivement irrévocable.

Le monde vacille, c’est incontestable. 
Je me suis inspiré, vous l’aurez compris, d’une citation de Simone Weill pour le titre de ce blog, « sinistre rigolade », car je suis de ceux qui pensent que la situation du monde est assez comparable à celle des années 30 (crises financières des états, progression du populisme et du fascisme…) aggravée par le dérèglement climatique et la puissance de la désinformation.

Alea jacta est ? C’est possible, mais essayons au moins d’infléchir la trajectoire ou à défaut, de retarder l’échéance.

Alors, si les publications visibles ici vous intéressent, bienvenue !
N’hésitez pas à faire des suggestions ou à proposer du contenu. Vous pouvez bien sûr les commenter, ou utiliser le formulaire de contact, ou encore m’écrire directement ici : mt@sinistrerigolade.fr

Si le coeur vous en dit 😉 !

MT