L’égalité, c’est toute l’année
L’égalité, c’est toute l’année

L’égalité, c’est toute l’année

Une Journée internationale du droit des femmes est bien le minimum que le genre humain puisse imaginer.
Encore faut-il que cette célébration ne soit pas un moyen de s’exonérer de l’obligation morale du respect de ce droit tous les autres jours de l’année.
Selon un rapport récent de l’ONU, les droits des femmes ont régressé en 2024 dans un quart des pays du monde.
En France, bien que des progrès significatifs aient été réalisés (création de l’Index de l’égalité professionnelle Femmes-Hommes, inscription dans la Constitution de la liberté de choisir l’avortement, protection des femmes demandeuses d’asile victimes de violences par exemple…), il reste encore beaucoup à faire, notamment dans la capacité de la justice à juger et faire appliquer les peines prononcées. Malgré tout, et trop lentement sans doute, l’État progresse.

Malheureusement, les obstacles au respect du droit des femmes sont moins institutionnels que culturels, voire cultuels dans certains pays.
Les inégalités persistantes entre les hommes et les femmes dans le monde contribuent à perpétuer la violence à l’égard des femmes dans les sphères publiques et privées.
C’est probablement lié à la libération de la parole, mais les violences faites aux femmes occupent une place toujours plus importante dans les médias, semblent en perpétuelle augmentation confirmant de fait que la société ou à minima qu’une partie de la population masculine semble décidément incurable.
Car s’il est un droit que tout être humain devrait pouvoir revendiquer, c’est le droit à la sécurité et de trop nombreuses femmes sont hélas des victimes à protéger.
La plupart des mouvements féministes doivent être encouragés, soutenus, en tous cas ceux qui font preuve de nuance, ceux qui n’ont pas sombré dans le mythe de la pureté absolue.
Certains, en effet, relativisent des violences perpétrées par des individus appartenant à des minorités (une des dérives du wokisme), ou agissent guidés par des obscurantismes religieux.
Préférer donc le féminisme universaliste d’Élisabeth Badinter aux mises au pilori, au radicalisme de Rousseau (Sandrine) et autres activistes qui nuisent à la cause qu’elles croient défendre.

Enfin, il est de la responsabilité de l’État, au moins pour partie, d’encourager une éducation des garçons visant à leur faire admettre définitivement le principe d’égalité femmes-hommes, de tenter de construire de jeunes adultes capables de faire preuve de discernement, donc d’intelligence.
Et nous ne devons pas manquer de soumettre aux crétins souvent lâches qui frappent, violent, méprisent les femmes, ce mot de Rosa Luxemburg : « Les femmes qui veulent être les égales des hommes manquent sérieusement d’ambition.« 

MT

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