Le principe fondamental de l’égalité des droits et de la dignité humaine pour tous, indépendamment de l’origine, de la culture, de la religion ou de la nationalité a toujours été confronté à des défis et à des périodes de contestation tout au long de l’histoire.
Certains adversaires de l’universalisme vont jusqu’à remettre en question ses principes, au fallacieux prétexte qu’il négligerait les différences culturelles et chercherait à imposer des normes occidentales.
C’est ainsi que des conflits récents (Irak, Syrie, Libye…) ont pu être présentés comme des conséquences de la volonté de l’occident d’imposer sa conception de la démocratie, donc d’appliquer une politique abusivement qualifiée d’universaliste. Il s’agit bien sûr d’une vision caricaturale qui écarte d’autres motivations : combattre des régimes sanguinaires (on est loin du concept de démocratie), stopper des velléités d’agression de pays voisins, ou même de manière plus prosaïque, privilégier des intérêts économiques.
Or les idéaux universels de justice, de tolérance et de respect ne peuvent être promus que par des dirigeants, des citoyens et des mouvements qui, au contraire, valorisent la diversité tout en recherchant la compréhension mutuelle et la coopération.
Cependant, il faut bien reconnaître que la montée des extrêmes de droite comme de gauche, un peu partout dans le monde, favorise actuellement et plus que jamais l’émergence de réflexes nationalistes, le racisme, l’islamophobie et l’antisémitisme, le repli sur soi.
L’universalisme, concept d’essence libérale qui remonte aux Lumières, ne peut évidemment pas être décrété ou imposé. À l’opposé des fondamentalismes, de toute forme d’intégrisme voire de certains aspects du wokisme, la tolérance entre les différentes cultures et le respect de leur histoire sont des conditions essentielles à la stabilité déjà précaire du monde et la sauvegarde de l’humanité.
L’universalisme est un des indispensables piliers de la paix.
MT